L'empire romain, comme tout empire, existait pour maintenir un certain status quo (en gros, pour que le pouvoir en place reste en place). En effet, la structure de la société gréco-romaine reposait notamment sur des systèmes hiérarchiques tels le clientélisme et le paternalisme, et ce, jusqu'aux plus hautes sphères de l'empire. Or, pour maintenir le status quo, tout un système, très bien pensé, fut mis en place. Une propagande omniprésente tentait de légitimer le mythe fondateur de la pax romana, et le culte impérial fut rapidement établi (celui-ci était le culte qui se développait le plus rapidement dans l'empire romain au premier siècle de notre ère). Sur la pièce de monnaie ci-dessous est par exemple inscrit: "Tibère César, fils du divin Auguste, empereur".

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À mon sens, le parallèle entre ce système oppressif antique et un système oppressif contemporain tel que le consumérisme est évident. Le consumérisme aussi sert le status quo (en gros, l'exploitation des pays pauvres par les pays riches, ou des pauvres par les riches au sein même de ces pays), en se basant sur un ou des mythes fondateurs (e.g., posséder est source de bonheur), en se servant d'une propagande omniprésente (la publicité) et de la religion (dont les lieux de cultes sont les centres commerciaux). En cette période de Noël, il serait difficile de réfuter que nos sociétés occidentales ont fait du consumérisme une nouvelle religion d'état, avec son festival unificateur annuel...

Au-delà de la comparaison, tout l'enjeux pour nous est d'apprendre à résister à ce nouveau système oppressif. Pour cela, je prendrai appui sur l'apôtre Paul lui-même, et sa manière (pleine d'imagination renouvelée) de s'opposer à l'empire en vivant et en proclamant l'évangile (Christ, et non César, est Seigneur).

Si ce sujet vous intéresse, rendez-vous donc ce samedi, à 20h15, à l'adresse suivante:

Salle Victor-Leduc 12 boulevard Gambetta 02300 Chauny

Sinon, j'espère publier mes notes sur ce blog et ailleurs.